Voilà, de toute évidence, un groupe de nutriments qui a bien mauvaise presse. En effet, lorsqu'il s'agit de sucre les premières idées qui nous viennent sont "diabète" et "obésité". C'est que la consommation importante de sucres, incluant les féculants, peut conduire à une augmentation des dépots adipeux (reliés aux cellules graisseuses du corps).
Rôle et fonctions
Quoique ces troubles puissent être associés plus ou moins directement à la consommation de sucres et d'amidon, ces composés n'en sont pas moins indispensables à vie! Les sucres et ses dérivés, techniquement appelés glucides, qui se divisent en deux groupes (les sucres rapides et les sucres lents), sont les principaux fournisseurs d'énergie du corps humain. Que ce soit pour l'énergie physique ou l'énergie mentale, la famille des glucides constituent les combustibles les plus disponibles et le plus efficaces.
Le sucre, que ce soit celui des friandises (saccharose), de celui des fruits (fructose) ou des féculents (pâtes, sémoule, pomme de terre) procure en général un sentiment de bien-être, une énergie immédiate et une impression de satiété, sauf, comme on va le voir, dans le cas d'abus de consommation ou d'insuffisance organique. Les féculents sont des sucres plus complexes qui fournissent l'énergie plus lentement.
Un trop plein de sucres
Le principal problème que l'on constate aujourd'hui avec ce nutriment est qu'il est mal consommé. On l'utilise de façon abusive, excessive dans une multitude d'aliments et de friandises pour ajouter au plaisir du goût. Ce nutriment procure certes une agréable sensation sur la langue en plus de nous procurer de l'énergie, ce qui nous fait en redemander. En contrepartie, dans certains cas, le sucre peut s'avérer toxique.
Toxicité
Un taux excessif de sucre dans le sang est préjudiciable à l'intégrité cellulaire et peut mener à une détérioration des yeux, des artères, du cerveau et du coeur.
C'est pourquoi le corps, en brillant ingénieur, a prévu un garde-fou du sucre: l'insuline, qui est une hormone sécrétée par le pancréas. Le sucre pour être utile dans l'organisme doit être converti soit en glucose qui permet de produire une énergie immédiate, soit en lipide, qui constitue en soi une énergie entreposée sous forme de gras. Une forme de source d'énergie plus disponible, appelée glycogène, est aussi stockée dans le foie et les muscles. C'est cette conversion qui s'effectue par l'entremise de l'insuline, qui fait office donc de régulatrice du taux de sucre dans le sang.
Tout le monde, à peu près, connaît le mot insuline. Celui-ci évoque immanquablement le diabète. La personne diabétique souffre en fait d'une insuffisance ou d'un déséquilibre au niveau de la régulation de l'insuline. C'est pourquoi il doit avoir recours à des injections de cette hormone pour contrôler son taux de sucre dans le sang (voir " glycémie ") Lorsque les fonctions du pancréas sont intactes, les légers abus ne provoquent aucun dégât et les surplus sont rapidement maîtrisés par l'insuline. Par contre, les habitudes contemporaines de consommations, les facteurs de stress et les déficiences nutritionnelles ont poussé le corps humain aux limites de ses capacités. Alors, ce dernier n'arrive plus à fournir et il en résulte des troubles comme le diabète, l'hypoglycémie, l'intolérance au glucose, etc.
Tous ces symptômes sont des résultantes d'un déséquilibre du système glycémique. Ici encore on retrouve une référence au vieil adage: n'abusons pas des bonnes choses. On retrouve du sucre dans tous les végétaux (sous forme de saccharose, de fructose, de glucose), mais aussi en moindre quantité, dans les produits animaux (glucose, lactose).